L’utilisation du pilier définitif au moment de la mise en place de l’implant a été proposée pour limiter les problèmes dus à la déconnexion-reconnexion des piliers de cicatrisation et/ou provisoires. Le but de la présente revue systématique était d’examiner les modifications des tissus durs et mous péri-implantaires, les complications biologiques et techniques et le taux d’échecs implantaires associés à l’utilisation des piliers définitifs en un seul temps.
Sur 1 124 références identifiées, 7 essais cliniques concernant 363 implants chez 262 patients ont été retenus. En dépit du petit nombre d’études, les données suggèrent qu’un protocole peu invasif utilisant d’emblée les piliers définitifs pourrait minimiser la perte osseuse marginale, mais il n’est pas évident que cette différence soit cliniquement appréciable par rapport à l’utilisation de piliers provisoires. Le fait de limiter le nombre de déconnexions-reconnexions des piliers provisoires ne modifie pas la différence de niveau osseux observée entre les deux techniques. Les autres paramètres, tissus mous, complications biologiques et techniques et échecs implantaires ne montrent pas de différence statistique.
En conclusion, les auteurs suggèrent que, dans le cadre de cette étude, la mise en place immédiate de piliers définitifs apparaît comme une option viable. Cependant, l’aspect favorable d’une moindre perte osseuse marginale avec les piliers définitifs doit être interprété avec précaution, car son intérêt clinique est encore incertain.
Implants : 1 temps, 1 pilier
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- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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